Qui sommes-nous ?

Elèves de 1ère ES au lycée de la Vallée de Chevreuse, nous avons un Travail Personnel Encadré (TPE) à réaliser. Par conséquent, nous avons choisi de traiter de Barack Obama et de sa tumultueuse campagne jusqu’à sa victoire aux élections présidentielles du 4 novembre 2008. Nous avons décidé de centrer notre attention sur l’opinion des Français durant cette période parmi des journaux de diverses opinions politiques. D’abord, un journal assez neutre, Le Monde, puis L’Humanité et Libération orientés à gauche, et Valeurs Actuelles et Le Figaro à droite, ainsi que d’autres journaux complémentaires. Voici un blog destiné à servir de support à ce TPE.
Agathe Audoire, Sarah Cantonnet, Marie Chausse et Marie Chevrier.

Introduction

Reflet de Jesse Jackson sur la voiture de Barack Obama,
Barack Obama sur la route de Jesse Jackson.

Aux Etats-Unis, dans les années 1970, les hommes politiques noirs ont très peu de chances de se faire élire, et ce dans toutes les sortes d’élections. Pourtant, peu après en 1984, puis en 1988 et en 2004, Jesse Jackson, ancien révérend noir-américain, se présente comme candidat démocrate à la nomination aux élections présidentielles. A la surprise générale, même s’il ne put poursuivre sa candidature à la présidence par manque de voix, il gagna tout de même une primaire de son parti. Quatre ans plus tard, le 4 novembre 2008, Barack Obama, alors âgé de 47 ans, est le 44ème président américain et le premier président noir de l’histoire des Etats-Unis. Peut-être la campagne menée par Jesse Jackson a été annonciatrice de cette victoire illustre. L’Amérique n’a pas été seule à suivre cet événement : le monde entier avait les yeux tournés vers les Etats-Unis.

C’est pourquoi nous avons convenu de nous concentrer sur l’attention que lui a portée la population française. L’Obamania, une passion à la française ? C’est à l’aide de la presse écrite que nous allons pouvoir analyser le comportement des Français face à cette transformation. Nous montrerons tout d’abord les changements que cela représentait avec la présidence de Bush. Ensuite, nous tenterons de percer les secrets de cette popularité planétaire, avant de terminer par l’attention que portaient les Français au programme de Barack Obama.

La presse française fait le bilan de la période Bush

George W. Bush (à gauche) et Barack H. Obama (à droite)

Avant d’évoquer la vague d’engouement internationale qui a secoué le monde envers le premier candidat noir victorieux aux élections présidentielles, revenons un peu en arrière. Revenons à son prédécesseur, à savoir George W. Bush, et étudions ce qu'il s'est dit lors de son départ de la Maison Blanche, de laquelle il a exercé ses fonctions durant huit ans.

Les journaux français, dans leur ensemble, ont été communément critiques : Le Figaro affirme que « le départ de George Bush de la Maison Blanche ne pourra qu’améliorer l’opinion [...] que les Français ont de l’Amérique. », car « c’est G. Bush et la politique de son Administration qui se sont chargés de dégrader l’image des Etats-Unis dans l’Hexagone, le jugement de nos concitoyens n’étant d’ailleurs pas différent de ceux recueillis en Europe et partout dans le monde." Ici, le Figaro n'hésite pas à employer des termes fortement péjoratifs pour qualifier l'ancien Président et son précédent mandat, comme le montrent les termes "dégrader" ou encore l'hyperbole "partout dans le monde".

Ainsi, «[…] après l’ère Bush qui a sali l’histoire des Etats-Unis » (Libération), il serait « difficile de faire pire en matière de bilan politique . Ce journal est encore plus virulent dans sa critique que le Figaro, n'hésitant pas à employer des termes très forts comme le verbe "salir". On constate donc qu'en plus d'être atteint de l'Obamania, ces médias sont également très fortement anti-Bush et n'hésitent pas à le montrer. "Celui-ci aura battu des records d’impopularité à la fin de son second mandat avec 72% d’opinions négatives selon un sondage GALLUP/CNN"(20 minutes).On se rappellera de l’Amérique « son image dans le monde […] largement écornée, après les deux mandats du président George W. Bush. » que présente Guillaume Sérina (interrogé par la suite) dans Les Etats-Unis, question sur la superpuissance.

Mais quelles sont les raisons de telles critiques envers le 43ème président des États-Unis ? Il faut savoir qu’un litige particulier eut lieu durant sa première campagne pour la présidence. C’est pourquoi, comme en témoigne encore Guillaume Sérina dans "Les États-Unis, question sur la superpuissance", « George W. Bush [est] « nommé » Président à la suite de la décision de la Cour Suprême d’interrompre le recomptage des bulletins dans l’état de Floride. Il est donc un président contesté dès sa prise de fonction. Neuf mois après celle-ci, les attaques terroristes contre New-York et Washington DC le 11 septembre 2001 marquent le début d’un retournement politique spectaculaire au sein du pouvoir américain. » A la fin de son mandat, il ajoute que « George Bush compte, durant plus de 20 mois consécutifs, moins de 25 % d’opinions favorables dans son propre pays. » Par la suite, c’est 20 minutes qui pourrait dresser le bilan de ces huit années à la tête d’un des pays les plus puissants du monde : « L’unilatéralisme des Etats-Unis a déclenché une vague d’antiaméricanisme sans précédent. » « Le cyclone financier assombrit désormais l’avenir. Dans ce domaine, l’administration Bush a excellé en matière d’incompétence ».

Pour finir, qu’attendait-on de la suite ? L’Humanité résume : « Le scrutin revêt une dimension particulière dans un pays laminé par les années Bush et par les répercussions de la crise financière, qui pourraient pour la première fois porter un Noir à la Maison Blanche. » « […] Son parcours, ses engagements, montrent qu’il ne pratiquera pas le même unilatéralisme que son prédécesseur. » affirme Le Parisien. Du côté des Républicains, « McCain et Mitt Romney font l’un et l’autre campagne sur le thème du changement. » (20 minutes). On pourrait donc conclure à cette période par cette simple phrase de 20 minutes : « les Américains sont très impatients de voir s’achever la présidence de Bush. ».

"Obama a promis de changer Washington : y arrivera-t-il ? Ou bien Washington changera-t-elle Obama ?" (Guillaume Sérina dans France USA Media)

Enfin un changement des mentalités

Illustration du personnage de la chanson Jump Jim Crow
d'où vient le nom des Lois Jim Crow


Le système ségrégationniste en vigueur jusque dans les années 60 a profondément marqué la société américaine. Il a façonné le paysage géographique et économique actuel : durant des siècles, les Afro-américains du Sud ont fui l’esclavage, la ségrégation et la violence des groupes suprématistes blancs tels que le Ku Klux Klan, créant d’immenses ghettos dans les métropoles du Nord jusqu’au Civil Rights Act, ils n’ont pu occuper que des emplois subalternes. Le Civil Right Act est une loi conçue lors de la Reconstruction (après la Guerre de Sécession) en 1875, par le Congrès des Etats-Unis afin d'assurer l'égalité civile aux Noirs-Américains. L’abolition des lois Jim Crow (série d'arrêtés entre 1876 et 1965 séparant les droits des noirs et des blancs qui avaient profondément marqué les esprits en particulier avec les exemples de ségrégation dans les écoles et transports en commun) a néanmoins permis l’évolution sociale d’une partie de la population noire américaine.Tandis que le pays des droits de l’Homme s’embourbe dans des considérations identitaires et reste incapable d’accepter les enfants de ses colonies comme Français, les Etats-Unis ont su en moins de cinquante ans passer d’un système ultra raciste et ségrégationniste à une société qui peut enfin voir un noir accéder aux plus hautes fonctions.

En effet, juste avant de voir Barack Obama élu président du pays le plus puissant du monde - celui du Ku Klux Klan, des autobus et des universités interdits aux Noirs et de cet Apartheid qui domina son XX° siècle - Valeurs Actuelles affirme que « ce serait la preuve, aux yeux de beaucoup, que l’Amérique est prête à élire un président noir » soulignant une évolution radicale des mentalités dans la société contemporaine américaine et une volonté de tirer un trait sur le passé.

A la déclaration du président noir, « Cela change la manière dont les enfants noirs se regardent. Cela change aussi la manière dont les enfants blancs regardent les enfants noirs. », on dessine une identité que l’Amérique semble en passe d’adopter. Cette phrase d’apparence anodine souligne le passé sombre de ce pays : si peu de temps après les lois Jim Crow, ancrées dans la culture populaire, le rêve de Martin Luther King s’est finalement perpétré et nous avons désormais un témoignage vivant des valeurs importantes pour lesquelles il s’est battu. En effet, la série d'arrêtés distinguant les "Noirs".

D’une simple chanson aux paroles profondément racistes et pourtant populaire, il a fallu plus de 100 ans pour que l’Amérique se sente enfin prête à accepter ce qui fait sa diversité : une personne de couleur à sa tête, plus populaire encore !



« Dans ce monde ensanglanté, c’est un progrès de civilisation
qu’il faut applaudir.» (L’Humanité)

"Obama est un héros en France"

Obama Superman par Mr. Brainwash
Les graphistes ont été très inspirés par l'arrivée de Barack Obama au pouvoir mais aussi avant, pendant sa campagne électorale. Beaucoup d'affiches excellentes ont été réalisées pour représenter cet illustre personnage.

Les Américains ont fondé leur espoir de voir l'Amérique changer sur les promesses de Barack Obama. Son plan a été suffisamment convaincant pour la séduire, marquant un changement important avec les deux mandats de George Bush. Le Parisien décrit qu' "à travers la planète, tous les regards, tous les espoirs se tournent vers lui" durant la campagne présidentielle du sénateur de l'Illinois, et surtout pendant sa large montée en puissance. Mais qu'en est-il de l'opinion des Français à son égard ?

"Barack Obama gavé d'espoir" par Renart

C'est ce qu'on pourrait qualifier de "réel enthousiasme" qui a secoué la plupart de nos concitoyens, comme le démontrent par exemple plusieurs sondages effectués par France-Soir : "Le 44ème président des Etats-Unis à peine élu, 85% des Français se disent que cette élection "est une bonne chose pour l'image des Etats-Unis dans le monde" ", ou le Figaro : "parmi les personnes interrogées, 86% ont une "bonne opinion" du représentant démocrate". Libération conclut, donc : "Obama est un héros en France" A travers ces sondages, on peut sentir le soutien apporté au sénateur noir qui se veut être objectif, mais qui ne fait que faire transparaître un peu plus l'aspect "obamaniaque" de ces journaux.

Plus que sceptiques sur la tournure de la politique de George Bush, les Français croyaient au potentiel d'Obama quant à l'amélioration des relations internationales des Etats-Unis. Ainsi, "l'opinion a le sentiment que le sénateur de l'Illinois redonnerait du souffle aux relations qu'entretiennent les USA avec le reste du monde".

Couverture du journal Libération, édition spéciale Barack Obama, janvier 2009

Cependant, l'engouement que les Français ont montré au sujet de la politique du candidat démocrate a en contrepartie conduit à un rejet des autres candidats. L'Humanité s'exclame : "D'aucune façon il ne faut McCain", tandis que Libération renchérit : "Obama confirmerait ainsi son image de gagnant face au "loser" McCain". A croire que cette campagne était primordiale pour les Français, que les médias se devaient de se placer d'un côté ou de l'autre de la barrière et de le montrer. L'emploi de termes aussi forts tels que "loser" ou "d'aucune façon" le montrent bien. La France semble avoir été persuadée dès le début qu'un candidat noir-américain puisse remporter les primaires. Certains journaux, comme Valeurs Actuelles, montrent toutefois que cette victoire leur paraissait inespérée : "Soudain placé favori du camp démocrate en février, Barack Obama devra patienter pour savoir s'il peut obtenir l'investiture. Une nouvelle fois, les primaires américaines ont réservé des surprises."

Cette vision si positive de la part des Français sur la "nouveauté Obama" a entraîné la création d'associations le soutenant. Toutefois, ces derniers se sont interrogés sur sa possibilité d'être réellement élu, lui le premier noir-américain dans la "course à la présidence". Ainsi, la campagne d'Obama et son illustre victoire apparaissent telles un modèle, l'exemple que beaucoup souhaiteraient voir s'appliquer à la France. "La revitalisation démocratique opérée par Barack Obama passe par la mobilisation de masse. Elle est possible en France." (Valeurs Actuelles)

Témoignage de Guillaume Serina

Guillaume Serina est un journaliste français qui travaille aux Etats-Unis, à Los Angeles. Titulaire d’un Master d’Histoire de l’Amérique du Nord à la Sorbonne, il est l’auteur de trois livres dont les sujets principaux sont les Etats-Unis et Barack Obama :

Les Etats-Unis – Questions sur la Superpuissance, aux Editions Milan, 2004 réactualisé en 2009.
(http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/serina-guillaume/les-etats-unis-questions-sur-la-superpuissance,16607072.aspx )

Barack Obama ou le Nouveau Rêve Américain, aux Editions Archipel, 2008 réédité trois mois après, suite à la victoire de Barack Obama, le titre changeant pour Barack Obama ; Le Premier Président Noir des Etats-Unis.
(http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/serina-guillaume/barack-obama-ou-l-amerique-nouvelle,21755385.aspx ).

Il a effectué une série de portraits d’Américains pendant la campagne présidentielle 2004 publiée dans LE MONDE, avec une bourse de l’U.S. GERMAN MARSHALL FUNDATION. Guillaume a travaillé comme reporter et producteur à CNN INTERNATIONAL (Bureau en France), et a été membre des équipes de La Marche du Siècle (FRANCE 3) et de Thé ou Café (FRANCE 2). Il a donc été journaliste-enquêteur dans plusieurs sociétés de production de télévision à Paris avant d’arriver à Los Angeles où il a fondé France USA Media en décembre 2007. Il est le correspondant de plusieurs media français, dont le quotidien LE PARISIEN-AUJOURD’HUI EN FRANCE et l’hebdomadaire LE POINT depuis 2006. Il est le rédacteur en chef du Ben Franklin Post (un magazine de l’agence France USA Media : http://franceusamedia.com/ dont le but est de contribuer à une meilleure connaissance des Etats-Unis en France et de la France aux Etats-Unis), dont le contenu est réalisé par des journalistes professionnels basés aux Etats-Unis. Ses articles, reportages photos et portfolios sonores sont disponibles à la vente.

Nous avons pu contacter Guillaume serina par l’intermédiaire du site internet du Ben Franklin Post, http://franceusamedia.com/contact/ . Il nous a répondu très rapidement qu’il acceptait de nous aider ce qui nous a permis d’avoir plusieurs conversations vidéo avec lui, d’où cette vidéo :


Selon Guillaume Serina, les Français étaient, aussi bien que les Américains, entrés rapidement dans le courant de l’Obamania mais ce n’était pas exactement pour les mêmes raisons. En effet, les Français aspiraient tellement à une fin de l'ère Bush qu’ils ont aimé Barack Obama dès sa candidature pour sa nouveauté, sa couleur de peau et son apparence « cool ». Mais que savaient-ils de son programme ? Aveuglés par le changement et le symbole que représentait Barack Obama, la majorité des Français n’a accordé que peu d’importance à son programme. Ceci est très bien illustré par le journal France Soir en été 2008, « l’élection de Barack Obama est souhaitée par 81% des Français qui évoquent notamment sa jeunesse, sa compétence, et le fait qu’il serait le premier président Noir des Etats-Unis pour justifier leur choix ». Et cette Obamania semble s’être étendu sur toute l’Europe puisque « 60% des Européens votent Obama : « John Kennedy Noir » triomphe ».

Une popularité en partie due à sa couleur de peau et aux célébrités de l'histoire

Barack Obama (à gauche) et Martin Luther King (à droite)

La popularité de Barack Obama se trouve d’abord dans les faits historiques « à l’origine, une sorte de Black Power verbal nait dans les cortèges du pasteur Martin Luther King » (Valeurs Actuelles). En s’inspirant de Martin Luther King, qui fut et qui est toujours un symbole de liberté et d’égalité, Barack Obama marque donc une ressemblance qui saute aux yeux des populations avec un homme connu dans le monde entier et apprécié pour son combat contre les inégalités raciales. De même, sur plusieurs points, il semble reprendre des idées et des valeurs aux présidents des Etats-Unis qui ont marqués les mentalités positivement démontrant encore des points communs avec des personnalités fortes et appréciés par les Français. « Barack Obama, comme Kennedy en 1960, a l’avantage du « look » et de la jeunesse », d’ailleurs « il cite souvent les mots du président John F. Kennedy dans son discours d’investiture ». « Barack Obama parait marcher sur les pas de Lincoln » et Valeurs Actuelles est sûre qu’il « va s’inspirer de Roosevelt pour mettre en vigueur son programme politique ».


Jeune femme Noire portant une affiche " Yes we can" lors d'une conférence donnée par Barack Obama en public.


Il veut représenter une Amérique moderne et multiculturelle, donc « il bénéficie du soutient des jeunes et des Noirs » selon Le Figaro, « même si on lui reproche - à tort – d’être musulman, ou pas assez noir… » (Valeurs Actuelles). Voici donc ce que dit Géraldine Ferraro, ex-membre du Parti Démocrate, dans Valeurs Actuelles du 18 avril 2008 : « Il ne serait pas là où il est s’il n’avait pas été noir. ». Barack Obama est conscient que sa couleur de peau a beaucoup apporté à sa campagne mais il cherche tout de même « à ne pas trop jouer » sur celle-ci (Valeurs Actuelles). Au contraire, « pour Karim Zéribi, élu de gauche, le candidat démocrate représente «un espoir pour tous» : «En France, je vis comme un bobo, j'ai une belle maison et un bon job mais je suis toujours regardé comme le fils d'immigré, condamné à représenter une “pseudo-minorité”». Barack, lui, a réussi à «transcender» la question des origines et de la religion. «C'est juste le meilleur. Il est à la fois calme et puissant», conclut Karim Zéribi. » (Le Figaro). Même déclaration d'amour à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis : « Kamel Hamza, conseiller municipal UMP, a créé un comité de soutien pour le tombeur de Hillary Clinton. Vendredi matin, avec quelques amis, il a arpenté le marché pour recueillir des signatures en faveur de son leader. La pêche a été bonne : une centaine de badauds dont des jeunes, des mères de famille, des retraités … a signé. ».

Finalement, malgré quelques critiques poignantes, un grand nombre de personnes dans le monde aime clairement ce que Barack Obama représente, comme le souligne Doug Miller, Président de l’Institut GlobScan, opinion publique mondiale.

"Barack Obama bénéficie d'un incontestable charisme"

Photo tirée de L'express (29/05/2008)

La popularité de Barack Obama n'est pas seulement due au fait qu'il soit proche du peuple, ou même à sa couleur de peau. C'est un charisme naturel qui se dégage de cet homme, qui semble avoir également touché son électorat : « On dit beaucoup qu’Obama a mené une campagne charismatique, centrée sur sa personnalité » (Libération).

Penchons-nous d’abord sur le personnage en lui-même : né le 4 août 1961 à Honolulu, dans l’état d’Hawaï, il a fait ses études à l’université de Columbia, et est diplômé de la faculté de droit de Harvard. En 1990, il est déjà un pionnier, puisqu’il sera le premier afro-américain à présider la prestigieuse Harvard Law Review. Après avoir été travailleur social, plus spécifiquement « organisateur de communauté » (community organizer en anglais), dans les quartiers sud de Chicago durant les années 1980, puis avocat en droit civil à sa sortie d'Harvard, il enseigne le droit constitutionnel à l'université de Chicago de 1992 à 2004, événement historique dans un pays qui a connu une ségrégation raciale jusque dans les années 1960. Élu sénateur en novembre 2004, il déclare sa candidature à l’investiture démocrate pour la présidence des Etats-Unis le 10 février 2007 à Springfield. Il remporte les primaires face à Hillary Clinton et est officiellement désigné candidat lors de la convention de son parti à Denver le 27 août 2008. C’est sans doute grâce à son aisance naturelle qui a su toucher nombre de son public qu’il a pu ainsi gravir les échelons de la hiérarchie politique et gagner l’influence qu’il a aujourd’hui.

Cependant, il semble que ce charisme n'ait pas atteint tous nos concitoyens. Valeurs Actuelles semble très virulent à ce sujet : «Obama devra faire plus que de remporter un concours de beauté et d'éloquence.» Ce journal enchaîne les réactions contradictoires, mélangeant parfois les domaines. D'un côté, ils affirment que «Barack Obama bénéficie d'un incontestable charisme.» Cependant, sa manière de « se comporter déjà en vainqueur » »tout en restant très diplomate » n'est pas pour leur plaire. Ce journal a su montrer tout au long de la campagne des deux sénateurs son irrémédiable soutien à McCain, employant des expressions semblant montrer que oui, Barack Obama est peut-être jeune et représente l'espoir, mais il reste un novice sans expérience qui n'a pas la carrure de McCain qui lui pourrait diriger l'Amérique d'une main sûre. C'est presque une "mauvaise foi" qui transaparaît dans chacune de ses lignes, un besoin de dénigrer la lueur d'espoir face à la certitude de l'expérience.

«Mais en se comportant déjà en souverain d'une terre conquise, le sénateur noir va peut-être un peu vite en besogne.» ajoute Valeurs Actuelles. Pros McCain, ils ne pourront qu'approuver la contre-attaque de celui-ci quant à « son culte de la personnalité : c’est « Obama first » contre « country first ».

Libération se contente de constater : « il y a les fans, les adorateurs qui suivent la rock star, le gourou ; et il y a les autres, qu’inquiète cette hyperpersonnalisation » D'autres, pourtant, continuent d'affirmer que « Barack Obama doit une bonne partie de son ascension politique à ses talents d'orateur et à son charisme » (Wikipedia).

Valeurs Actuelles ne se laisse pas faire. Ils concluent : «La jeunesse et le charisme du sénateur peuvent-ils contrebalancer son manque évident d'expérience politique ?».

"Il est temps"

Un homme proche de la population

Discours de Barack Obama à Washington

Du 10 février 2007 au 4 novembre 2008, les candidats à l'élection présidentielle américaine ont mené chacun à bien leur campagne, tentant de conquérir un maximum de futurs électeurs. Mais c'est celle du vainqueur, en l'occurrence Barack Obama, qui a été sujet de nombreuses réactions.

Ce qui peut retenir l'attention, c'est la somme considérable consacrée à la campagne notamment grâce à l'effort publicitaire, comme le souligne le journal Libération « la campagne Obama y consacre un financement très important : 25% du budget de la campagne, près de 200 millions de dollars... » Mais cette dépense a permis au candidat Obama d’effectuer une campagne qu'aucun autre auparavant n'avait réalisé : son but premier était « d'aller là où sont les gens » (Libération). Pour ce faire, il n'a pas hésité à s'adapter à eux, en les interpellant directement à travers des moyens informatiques « un simple click et on met le pied dans la campagne. Pour l’organisation, l’outil principal, c’est le site Internet de la campagne : http://mybarackobama.com/ – MyBO. » (Libération)

Vue du site officiel de Barack Obama

Barack Obama voulait opérer un réel rapprochement avec le peuple. L'utilisation du réseau informatique était insuffisante : il fallait en plus mettre à l'aise l'électeur. C'est pourquoi le slogan « Yes we Can » apparaît comme un vrai coup de maître : « le narratif de la campagne glisse du « je » au « nous » » (Libération). Le résultat de cette démarche, fut donc sans surprise : « trois millions ont fait des donations. 1.2 million ont milité sur le terrain. Du jamais vu. Obama a crée une « communauté Obama » ». (Libération)

Barack Obama prenant un enfant dans ses mains

Par ailleurs, le budget consacré à cette campagne n’a également pas été vu d’un point positif, comme le montre Valeurs Actuelles «Obama a préféré le stade de l'équipe de football américain de la ville, Les Broncos, deux fois vainqueurs du Superbowl […] pour son investiture, […] il sera satisfait avec plus de 76 000 spectateurs. […] Tous ces changements de décisions ont du engager des frais supplémentaires.» Les critiques des journaux français ont même été poussées jusqu’à l’exagération avec une ironie parfois provocante «Obama touche certains évangélistes en racontant comment Jésus est entré dans sa vie. […] Qui Jésus élirait ? Barack Obama » (Valeurs Actuelles).

Le programme du candidat

Barack Obama à Washington

ECONOMIE :
_ Inclure de meilleures garanties pour les travailleurs et davantage de clauses sur l’environnement dans les accords de libre-échange
_ Taxer les délocalisations
_ Relancer la croissance par un programme d’investissements dans les infrastructures et la recherche pour développer l’emploi qualifié
_ Réduire le déficit budgétaire

FISCALITE :
_ Annuler les réductions d’impôts accordées pas George Bush aux revenus de plus de 250 000 dollars par an
_ Réduire la fiscalité des travailleurs, des foyers propriétaires de leur logement et des retraités à hauteur de 80 milliards de dollars par an
_ Porter l’impôt sur les revenus du capital de 15% à 28%

DIPLOMATIE :
_ Stopper la prolifération des armes de destruction massive
_ Doubler l’aide aux pays pauvres
_ Engager des discussions directes avec les dirigeants de pays comme la Syrie, Cuba ou le Venezuela, mais pas avec des organisations extrémistes comme le Hamas ou le Hezbollah tant qu’elles n’auront pas reconnu Israël
_ Fermer la prison de Guantanamo
_ Interdire la torture

GUERRE :
_ Renforcer les sanctions pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire
_ Négocier avec le président iranien sans conditions préalables
_ Envisager l’option militaire en Iran, si les discussions échouent en cas d’échec
_ Terminer la guerre en Irak et rapatrier une ou deux brigades par mois pour ne laisser sur place, au bout de treize mois, que celles chargées de la lutte antiterroriste
_ Concentrer les efforts sur la lutte contre Al-Quaida et contre les talibans en Afghanistan

SANTE :
_ Rendre obligatoire la couverture maladie pour tous les enfants
_ Instaurer un système de couverture santé universelle
_ Imposer aux employeurs de fournir une assurance à leurs salariés ou de contribuer financièrement à leur assurance, sauf pour les plus petites entreprises
_ Interdire aux compagnies d’assurance de refuser de couvrir ou de faire payer plus cher des gens qui ont des problèmes de santé
_ Financer ce plan en abrogeant les réductions d’impôts mises en place par Georges W. Bush pour les ménages gagnant plus de 250 000 dollars par an

Le New Deal d'Obama

La campagne acharnée de Barack Obama n'a pas toujours été l'objet d'éloges et d'admiration; elle a également subi de nombreuses critiques. On retient l’exemple du Blackberry qui aurait coûté une somme conséquente à Barack Obama, caricaturé par Le Monde en première de couverture. Cette anecdote a en conséquence fait ressortir un côté paradoxal si l'on se réfère à son programme économique.

Caricature d'Obama par Plantu dans Le Monde

En effet, les priorités de Barack Obama concernant le problème économique que traversait les États-Unis au moment de la campagne présidentielle, s'apparenteraient "au New Deal" de Roosevelt. Le candidat démocrate déclare de manière certaine "l'urgence, c'est de sauver l'économie, nous ne devons pas nous inquiéter du déficit cette année ni même l'année prochaine" (Libération). Formel sur les mesures qu'il était prêt à appliquer, Obama annonce que son but premier serait la création d'emplois publics : "L'objectif est de sauver ou de créer 3 millions d'emplois, pour compenser les 2,5 millions perdus l'an dernier" (Valeurs Actuelles) ainsi que la mise en place d'une réforme fiscale qui "prévoit une baisse d'impôts de 1000 dollars destinée à 95 % des ménages américains" (Valeurs Actuelles). Par le biais de cette initiative, il espèrera en contrepartie, parvenir à apaiser le poids des dettes des États-unis, qui "a dépassé les 10 000 milliards de dollars au troisième trimestre 2008, soit 69,5% du produit intérieur brut" (Libération).

Il est vrai que privilégier dans ses discours la question économique en tant que candidat à la présidence s'avère être un choix judicieux, puisque "l'économie s''est imposée comme la première préoccupation d'un Américain sur deux. Ce thème avantage le démocrate" (Valeurs Actuelles). Mais les solutions proposées laissent encore certains dans le doute : "sans reprise du crédit, la relance risque de n'être qu'un feu de paille" (Libération). Ils craignent que les problèmes économiques que traversent les Etats-Unis ne pourront être résolus de la manière dont Barack Obama l'envisage ("Le plan de Barack Obama est inadéquat et incomplet", Martin Wolf).

D'une manière générale, Obama parvient à convaincre et c'est désormais sur ses épaules que reposera la lourde tâche de mettre en application ses projets. Les enjeux auxquels le président des Etats-Unis devra faire face ne se résument pas uniquement à une dimension économique, mais également à une dimension diplomatique.

Dessin de Péssin dans une édition du Monde de janvier 2009 sur les mesures de Barack Obama face à la crise économique.

Barack s'attaque aux deux symboles de la présidence de Bush

Dès les premiers jours de son mandat, les journaux français soulignent déjà le côté «super-coordinateur» du nouveau président. A la une, on peut lire : «Le président s’apprête à signer l’ordre de fermeture de Guantanamo». En effet, il «a employé sa journée à s’attaquer aux deux symboles de la présidence Bush: la guerre en Irak et la prison de Guantanamo.» Il nomme deux grandes personnalités populaires reconnues pour les accords de paix d'Irlande en 1998 et de Dayton en 1995, comme représentant spécial pour l'Afghanistan et le Pakistan : Richard Holbrooke et un envoyé spécial pour la paix au Proche Orient, George Mitchell. Aux yeux des français, les américains semblent sur la bonne voie.

Trois jours après l’élection de Barack Obama, Le Monde publie un gros titre et une double page : L'Afghanistan, nouvelle priorité. Cette guerre, ayant contribué aux salissures de l’image américaine, a surtout fait ressurgir une vision d’horreur aux américains choqués par les attentats du 11 septembre, et a crée d’énormes polémiques à l'échelle mondiale. Obama arrive comme un sauveur, porteur d'une image nouvelle, différente, meilleure. Le Monde souligne un «changement de stratégie: dialoguer avec l’ennemi». En effet, «alors que les sept années écoulées […] ont été une succession insensée d’erreurs américaines, le sentiment d’urgence et le vent d’espoir créé par l’élection de Barack Obama réveillent les esprits».

Barack Obama avec un soldat dans un hélicoptère survolant l'Afghanistan

Les journalistes soulignent la journée chargée du président, énonçant successivement les accomplissements de son second jour : désormais, il s'agit de «torture hors la loi, de la fermeture du centre de Guantanamo, de l'interdiction à la CIA d'entretenir des prisons secrètes, et de l'annonce de l'engagement fort des États-Unis au Proche-Orient». Les Français le trouvent alors plus proche du peuple, plus franc et plus honnête surtout par rapport au très sensible sujet qu'est la guerre.

Obama cherche en effet à rassurer les Américains. Il dit alors avoir l’obligation d’«être à l'écoute de leurs familles durant leur absence, (de) soigner les soldats à leur retour, et (de) ne jamais, jamais, faire la guerre sans suffisamment de troupes pour la gagner, assurer la paix et gagner le respect du monde». L'une des première photos du Président dans le Bureau Ovale, prise par Pete Souza, photographe en chef de la Maison Blanche, illustre l’article du premier jour du nouveau président. Elle est même analysée par un journaliste français, cherchant le symbole de la paix dans le détail et la mise en évidence de l'opposition Obama/Bush: «Les habitués ont remarqué que Barack Obama était en chemise (blanche). Sous l’administration Bush, il était interdit de se trouver dans le bureau Ovale sans un complet veston.».

Photo de Pete Souza, Barack Obama en chemise blanche

Même les partisans de McCain français semblent relativement confiants dans les actions et les promesses de Barack Obama. "Valeurs Actuelles" publie le 15 janvier à propos de Barack Obama qu'«en Irak, il peut entrevoir la lumière au bout du tunnel.» Cependant, la critique souvent présente dans ce journal à tendance d'extrême-droite reste relativement perceptible à la fin de la phrase. Il ajoute : « En Afghanistan, ce n'est pas encore le cas. La présence américaine sera nécessaire encore pendant quelques années.».

Barack Obama et environnement, premier président noir et Vert des Etats-Unis ?

Image créé par "Grass Routes" tirée de leur site internet officiel : http://grass-routes.org/. "Grass Routes" est une agence à but non lucratif de projet et une ONG créative, fondée en 2007 pour évoquer le changement vers un monde plus créatif et durable. Elle devient une fondation hollandaise et une association allemande en 2008. De cette base à Berlin ils fonctionnent sur le niveau tant local qu'international.


Parmi les pays développés, il existe deux comportements des consommateurs, les Etats-Unis étant le plus important, consomment énormément de pétrole par habitant (25.2 barils par an) et des consommateurs plus raisonnables comme les grands pays européens, dont chaque habitant consomme en moyenne 2 fois moins de pétrole (12 barils par habitant par an en France).

Le président américain Barack Obama le reconnait. Il déclare le 28 janvier 2009 que "la dépendance à l'égard du pétrole est l'une des graves menaces auxquelles notre nation doit faire face".

Photo d'Obama durant son discours sur les énergies nouvelles.

En effet, le programme environnemental du président est très attendu par les Français. Selon les Verts français, l'élection de Barack Obama est porteuse d'espoir, notamment celui que "les États Unis s'engagent enfin dans la lutte contre le réchauffement climatique et le Protocole de Kyoto, que la protection de l'environnement devienne une priorité et un moteur de l'économie". Les français ont donc non seulement beaucoup d’espoir en ce qui concerne tous les aspects de sa campagne, mais surtout sur son programme environnemental puisqu'ils pensent "que l’administration Obama est très sérieuse dans sa volonté de lutter contre le réchauffement climatique" et ont "hâte de travailler avec eux", comme le déclare un politique français le 26 janvier 2009 dans France USA Media.

Répartition par sources primaires de la génération d'électricité aux Etats-Unis en 2008 par jour par RayBon en février 2009. Cette répartition est illustrée par le plus grand diagramme circulaire. Le plus petit illustrerait ce à quoi tend le programme d'Obama sur l'environnement.


Mais ce qui a le plus fait d’effet aux français - outre les promesses de réduction des consommations américaines de pétrole d’au moins 30% d’ici 2030, celles d’émission de CO² de 80% d’ici 2050 par rapport à leur niveau de 1990, l’encouragement des carburants alternatifs, l’établissement d’une bourse d’échange de droits à polluer - est l’investissement de 150 milliards de dollars sur dix ans afin de développer des énergies "propres". Même le journal qui semblait assez réticent à ses idées de départ (Valeurs Actuelles) et qui cite que "les mouvements écologistes s'indignent de le voir appuyer l'idée de recourir à des forages pétroliers en mer [...]" semble apprécier et souligner, deux mois plus tard, les efforts prometteurs de Barack Obama : "Investir 150 milliards sur dix ans dans les combustibles de nouvelle génération, promotion de l'énergie renouvelable, du charbon propre [...] semble être un bon investissement de sa part".

Pour conclure...

Qu'en est-il donc de cette Obamania qui a secoué une grande partie du monde lors de cette course à la présidence éprouvante qui a duré plus d'un an ?

C'est d'abord en terme de changement qu'il a su se démarquer. Lui le Noir, lui le pacifiste, lui l'opposé complet de Bush. Les Français croient en lui, parce qu'ils pensent qu'il peut apporter quelque chose de nouveau, quelque chose de bon à l'Amérique, ce qui ne ferait qu'améliorer l'image peu attrayante qu'en ont les étrangers. Tous ces gens qui l'ont soutenu ont permis aux Etats-Unis de montrer que leur mentalité commence à changer, qu'ils sont prêt à tirer un trait sur les erreurs du passé. C'est une image de "héros" qui transparaît à travers lui.

Shepard Fairey a créé une série d'affiches en soutien à la candidature de Barack Obama à l'élection présidentielle de 2008, ainsi qu'un design pour la campagne "Rock the Vote". Le 5 novembre 2008, la ville de Chicago a installé des bandeaux avec le portrait HOPE le long des rues ceinturant le quartier des affaires au centre-ville, avec la mention "Félicitations au Chicagoan Barack Obama, président-élu des États-Unis d'Amérique". Fairey a aussi créé Change et Vote, deux images supplémentaires pour la campagne Obama. Dans de nombreuses interviews, il a indiqué que l'affiche originelle disait PROGRESS mais que l'équipe de campagne l'avait contacté pour le remplacer par un message plus en ligne avec celui de la campagne. Fairey a distribué à ses frais 300 000 autocollants et 500 000 affiches pendant la campagne, se finançant par la vente d'affiches et de dérivés.

Mais quelles étaient les réelles causes de sa popularité ? Nos recherches ont dégagé trois raisons principales pour lesquelles Obama était aussi soutenu. Tout d'abord bien sûr, sa couleur de peau. Sans doute n'aurait-il pas suscité autant d'ardeurs sans ce détail si caractéristique, dans un pays ravagé par la ségrégation dans ses périodes les plus sombres. Mais sa couleur de peau n'a pas tout fait, cela n'aurait pas suffit. Il bénéficie également d'un "incontestable charisme", et sa proximité avec le peuple en fait un homme populaire, apprécié de ses concitoyens et même au-delà des océans.

Barack Obama emprisonné dans l'espoir de la population

C'est donc avec un programme chargé qu'Obama s'est présenté, avec des idées qui semblaient pouvoir tout changer : la fermeture de la prison de Guantanamo, le retrait des troupes en Irak, un plan pour la crise économique qui parcourt le monde... Aujourd'hui, plus d'un an après le jour de sa prise de fonctions à la Maison Blanche, qu'en est-il vraiment de ces promesses faites aux électeurs ? Barack tente de réformer le système de santé, mais les partisans de droite conteste violemment cette proposition de loi. Guantanamo ne sera pas fermée, comme prévu, en janvier 2010. Les troupes américaines sont toujours présentes sur les lieux de conflit. Barack a encore un peu moins de 3 ans pour prouver que les Américains ne se sont pas trompés en le choisissant.

Remerciements

Nous voudrions tout d'abord remercier nos deux professeurs de Français, Mme Alix, et d'Histoire/Géographie, Mr Adam, qui nous ont suivies et été très proches de nous durant ces cinq mois de travail. Ils nous ont conseillées sur tous les aspects de notre TPE, ce qui nous a donné des idées et nous a permis de nous mettre d'accord.

Ensuite, nous remercions les documentalistes du CDI de nous avoir facilité l'accès au journal "Le Monde" et de nous avoir accordé leur confiance pour en emprunter quelques-uns. Mais aussi Monsieur Adam pour nous avoir procuré les archives du journal "Valeurs Actuelles".

Enfin, nous adressons un grand remerciement à Guillaume Serina qui, malgré la distance et la différence de fuseaux horaires entre la France et les Etats-Unis, nous a assuré un témoignage essentiel ainsi qu'une aide pour orienter le sujet de notre TPE.

Bibliographie


LIVRE :

Les Etats-Unis - Questions sur la Superpuissance de Guillaume Serina

JOURNAUX :

Le Monde au CDI du lycée
L'Humanité sur le site internet http://www.humanite.fr/archives.html
Libération sur le site internet http://www.liberation.fr/archives/archives
Le Figaro sur le site internet http://www.lefigaro.fr/archives/
Valeurs Actuelles par l'intermédiaire de Mr. Adam, professeur d'Histoire/Géographie

SITE INTERNET :

Comparaison des programmes des deux candidats Obama et McCain :
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/visuel/2008/08/26/obama-mccain-comparez-les-programmes-des-candidats_1087895_829254.html